A Montpellier, Amarok observe la souffrance des patrons de PME

L’observatoire Amarok, créé à l’initiative d’un chercheur en économie montpelliérain, va produire des statistiques sur la santé des patrons de PME. Ses premiers travaux ont commencé en janvier.

Il aurait pu être implanté à Lyon ou Paris, mais finalement, son créateur, Olivier Torrès, un chercheur en économie, a choisi Montpellier comme quartier général : l’observatoire Amarok est situé à Euromédecine, près des locaux de la médecine du travail, un service avec lequel il compte étroitement collaborer.
Car c’est bien sur la question brûlante de la santé au travail que Amarok va plancher.
Pas celle des salariés, mais celles des patrons, rarement évoquée par les médias et les pouvoirs publics parce que « suspecte » par nature.
Concrètement Amakor, qui aura le statut d’observatoire nationale, va choisir des dirigeants au hasard des fichiers répertoriés dans les chambres de commerce et d’industrie.
Pendant plusieurs années, ce panel de petits patrons (une centaine) devra remplir un questionnaire, une vraie base de travail pour Amakor qui se fondera sur toutes ces informations collectées sur de longues périodes, pour mesurer le poids de l’entreprise sur l’état de santé de leurs dirigeants.
Surcharge de travail, incertitude face à l’avenir, solitude ou –tout simplement- stress, l’observatoire dirigé par Olivier Torrès entend faire la distinction entre contraintes choisies et contraintes subies.
Exemple de programme : quel est l’impact des problèmes financiers dans l’apparition de certaines maladies ou symptômes (insomnie, ulcère, crise cardiaque, voire alcoolisme…) ?
Vaste sujet auquel l’observatoire Amarok, qui tire son nom d’une légende esquimau, espère apporter un début de réponse d’ordre statistique.
Les premières études pourraient être présentées la fin du premier semestre 2010.

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