Languedoc-Roussillon : les PC portables offerts par la Région revendus par les lycéens

Ils ont minoritaires mais, en termes d’image, le coup est rude pour le Conseil Régional de Languedoc Roussillon et, indirectement, pour les contribuables du territoire. Des dizaines de lycéens, scolarisés en classe de seconde, revendent sur internet les ordinateurs portables que leur a offert la Région dans le cadre d’un programme devant permettre de les familiariser avec le matériel informatique.

Le Conseil régional de Languedoc-Roussillon a lancé une vaste opération l’an dernier visant à doter chaque élève scolarisé en classe de seconde (lycée) d’un ordinateur portable dont l’usage doit, en théorie, compléter les cours des professeurs.

Ordinateurs peu utilisés

Un an plus tard, on ne peut pas dire que le programme, qui a tout de même coûté la bagatelle de 15 millions d’euros, soit un fiasco, bon nombre de lycéens, parmi les plus défavorisés, ayant pu acquérir, par ce biais, leur premier PC personnel. Mais sur les 32 000 appareils déployés, plusieurs dizaines avaient été mises en vente sur internet. Les annonces ont fini par être repérées par les professeurs, les parents et les élus.

L’affaire pouvait en effet être bonne : il s’agit d’ordinateurs neufs, de marque Dell (pas les plus chers certes) et la plupart des jeunes revendeurs certifiaient que le produit avait peu servi.

C’est bien là le problème : certains professeurs ont été jusqu’à remettre en cause l’intérêt pédagogique de ce programme régional, estimant que des ordinateurs n’avaient pas être utilisés pendant leurs cours.

Un programme de trois ans

Ce qu’a confirmé au Figaro Christian Philip, le recteur de l’académie de Montpellier : «Dire que l’ordinateur est utilisé systématiquement dans tous les cours serait faux. J’espère que ça portera ses fruits l’année prochaine, tout n’a pas été parfait la première année ».

Cette opération d’envergure est encore programmée sur deux ans. Au bout du compte, le montant de la note devrait s’élever à près de 50 millions d’euros.
Au moins le contribuable local sait à quoi sert son argent.

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