L’énergie photovoltaïque rattrapée par la crise à Saint-Mathieu (Hérault)

Contrôlée par le pétrolier britannique BP Solar, une petite société pionnière sur le marché des panneaux photovoltaïques, Apex, basée à Saint-Mathieu-de-Tréviers (Hérault), vit sous la menace d’un plan social qui pourrait conduire à sa disparition pure et simple.

Comment en est-on arrivé là ?
Positionnée depuis 1991 sur le marché de l’énergie solaire photovoltaïque, réputé à très forte croissance, la petite société Apex, basée à Saint-Mathieu-de-Tréviers (55 salariés), une des entreprises pionnières en la matière, pourrait disparaître, faute de rentabilité suffisante.
Son actionnaire britannique, le pétrolier BP Solar, qui la contrôle depuis 1999, a en effet défini un nouveau plan stratégique qu’il justifie par la crise « de croissance » que traverse actuellement le secteur de l’énergie solaire, notamment sur le marché américain, attaqué par une forte concurrence chinoise qui a fait chuter les prix.
En 2009, BP Solar avait même décidé de stopper la production de son site américain de Frederick, dans le Maryland, spécialiste des panneaux solaires composés de silicium, qui sont les plus exposés à la concurrence asiatique.
L’usine de Saint-Mathieu-de-Tréviers pourrait bien être la prochaine victime des nouvelles logiques stratégiques opérées par BP Solar.
En se repositionnant sur les fermes photovoltaïques au sol, le groupe pétrolier britannique fait effectivement peser une lourde menace sur l’activité du site historique héraultais qui travaille notamment sur le solaire intégré sur mesure, activité qui, selon une représentante de la CGT, aurait généré un chiffre d’affaires « croissant depuis trois ans ».
Le plan social qu’est sur le point d’engager BP Solar depuis son siège de San Francisco, pourrait entraîner 1 500 suppressions d’emplois sur les 2 200 que compte le groupe international.
Une réunion du comité d’entreprise se tiendra le 26 février prochain.

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